En France, aujourd’hui comme c’est le cas depuis longtemps, il est difficile d’obtenir la possibilité de travailler à temps partiel.
La situation en France
C’est uniquement dans des situations particulières que cela est possible : soit pour s’occuper d’un membre de la famille malade ou invalide, d’un enfant âgé de moins de 3 ans, soit parce qu’un salarié dans le privé projette la création d’une entreprise ou la reprise d’une entreprise. Il peut accéder aussi au temps partiel s’il souffre d’un handicap clairement établi. Dans certaines situations, le temps partiel est subi et non choisi. Le rang des militants pour que le droit au temps partiel soit accordé à qui le veut grossit de jour en jour car nombreux sont ceux qui se sentent privés de la liberté de mettre un peu plus d’équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée et familiale.
L’employeur a tous les droits
Pour le moment, ce sont les employeurs qui détiennent tous les droits. Ils peuvent opposer un refus à toute demande de temps partiel car il n’existe pas encore aujourd’hui un recours juridique en la matière. Aussi, ces patrons justifient leur refus en argumentant que cette réduction de temps de travail serait préjudiciable aux nécessités de service, si le salarié exerce dans la fonction publique. Ils diront que l’entreprise serait entravée dans son bon fonctionnement pour le demandeur qui est dans le privé. Dans tous les cas, ils peuvent trouver toutes sortes de raisons pour ne pas valider une demande de temps partiel et les choses en resteront par. Le fait est que la plupart des Français ont déjà accepté en eux comme une réalité et une fatalité le refus de leur employeur. C’est ainsi que beaucoup se résignent et ne songent même pas à exposer leur envie de plus de temps de liberté à leur patron.
Le besoin de travailler à temps partiel
En fait, cela dépasse la simple envie et devient un véritable besoin pour de nombreux Français que de travailler à temps partiel. Le besoin de trouver -enfin- l’équilibre dans la vie se ressent de plus en plus. La santé physique, mentale et psychologique de plusieurs salariés en dépendent. Les militants en faveur du temps partiel estiment que le droit au temps partiel devrait être considéré comme un droit de retrait lorsqu’un travailleur sent qu’il en a le besoin. Le droit de prendre du recul et de diminuer le temps de travail quand il commence à déborder. Et cela, pour ne pas arriver au burn-out, à la dépression etc.
Se mettre au pas d’autres pays qui ont adopté le temps partiel comme un droit
La France, au vu des cas de plus en plus nombreux d’épuisement professionnel, devrait imiter les pays qui reconnaissent le temps partiel comme un droit inconditionnel. Les Pays-Bas par exemple, où 50% des travailleurs sont en temps partiel suite à une loi votée en 2000. L’organisation en interne s’est adaptée très vite à ce droit qui est devenu, en quelques années, normal.
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