Les salariés ont-ils le droit de critiquer leur entreprise ? Les employeurs ont-ils le droit de surveiller tous les communications et dossiers de ses employés ? Avec ces quelques lignes, tentons d’éclaircir les éventuelles limites de la liberté d’expression au sein des entreprises.
De quoi les salariés peuvent-ils parler au sujet de leurs employeurs ?
Que ce soit au sein de l’entreprise, ou en dehors du lieu de travail, les salariés ont tout à fait le droit de discuter de leurs employeurs ainsi que de leurs entreprises avec d’autres personnes. Ils sont même libres de parler du fonctionnement de l’entreprise ou encore de l’organisation. En effet, il n’existe aucune loi qui interdit cela. Il est cependant essentiel que les salariés ne partagent pas des propos qui vont à l’encontre des intérêts de leur entreprise. En revanche, si le contrat du salarié contient un article dédié à la clause de confidentialité, il est tenu de le respecter.
Dans quels cas ils peuvent être sanctionnés ?
Tous les salariés doivent loyauté et discrétion à l’égard de leur employeur. Par conséquent, il est tout à fait possible qu’ils soient sanctionnés, voire même sanctionné, si jamais ils osent dire des propos excessifs et outrageants. Les accusations mensongères peuvent, par exemple, être punies par la loi. Aussi, il faut bien retenir que les salariés ont tout à fait le droit de refuser de prendre une position ou bien d’émettre une opinion qui leur ait été dictée. Ils ne peuvent pas être obligés de partager le même avis que leur employeur. Si jamais donc un salarié est licencié à cause de son refus de prendre position, il a le droit de demander réparation puisque son licenciement peut être classifié comme étant non justifié.
Quelles sont les limites de la surveillance des employeurs ?
Les employeurs ont tout à fait le droit d’accéder à n’importe quels supports informatiques des salariés et contrôler tous les fichiers qui ne sont pas personnels. Les fichiers sont dits professionnels à partir du moment où ils sont stockés parmi les données de l’ordinateur professionnel. En ce qui concerne la surveillance des messageries électroniques, les employeurs ont le droit. Par contre, ils ont l’obligation d’informer ses employés de cette surveillance.
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